La société TOURHOTELS attire l’attention de l’opinion nationale et des autorités publiques, qu’est toujours en vigueur, l’instruction du président de la République démocratique du Congo, contenue dans la lettre du 3 mai 2019 adressée par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité au gouverneur de la province du Nord-Kivu à Goma. Cette instruction ordonne l’évacuation des occupants de la concession de l’hôtel Karibu et la reconstruction du mur de clôture aux frais du gouvernement provincial du Nord-Kivu peut-on lire dans un communiqué parvenu à ICI KIVU.

Selon ce même document, les acquéreurs des parcelles issues du morcellement de la concession de l’hôtel Karibu « illégalement opéré par l’ancien conservateur des titres immobiliers de Goma sur injonction de l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, sont des occupants de mauvaise foi et ceux parmi eux qui érigent des constructions sur ladite concession sans même des autorisations de bâtir, s’exposent à la destruction imminente à leurs frais ».

Des conflits fonciers constituent la plus grande proportion des dossiers judiciaires à l’est de la République démocratique du Congo.
« L’insécurité foncière est l’un des éléments à la base de la sous-exploitation des potentialités agri-coles de la République Démocratique du Congo et donc de l’insécurité alimentaire et de la sous-alimentation d’environ 70% de la population. Elle est aussi depuis plusieurs années l’un des premiers facteurs de conflit, notamment dans le Kivu » écrit le Comité catholique contre la Faim et pour le Développement et le FAT-Forum des Amis de la Terre.

La région du Kivu a toujours été une région soumise à de fortes tensions.
« Les conflits qui s’y succèdent depuis une quinzaine d’années ont des causes multiples et complexes tant externes (conflits transfrontaliers liés notamment à l’exploitation des richesses naturelles de la RDC), qu’internes (déliquescence de l’Etat congolais) » poursuit la même source.