Le président Félix-Antoine Tshisekedi qui a passé deux nuits à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, s’est entretenu avec les forces vives le vendredi après-midi 19 Juin avant de regagner Goma, pour échanger autour des questions socio-économiques et sécuritaires de la région.

En rapport avec l’état de siège décrété depuis le 06 Mai de cette année, icikivu revient inextenso, sur les mots de chef de l’État sur sa motivation d’instaurer un état de siège dans les deux provinces Ituri et Nord-Kivu.
« J’ai décidé d’ordonner l’état de siège dans la province de l’ituri et dans celle du Nord-Kivu, tout simplement pour montrer à ceux-là qui pensent qu’ils ont le monopole de la violence et du désordre, du chao, qu’il y a un État, un État que je compte faire respecter, un état qui est beaucoup plus puissant qu’eux et qui, à la longue, aura raison d’eux.
« Parceque en plus de problème de violences et de particularités de cette violence, il y a aussi cette problématique de l’organisation de forces de sécurité notamment l’armée, la police, le service de renseignement qui ne fonctionnaientt pas comme il le fallait et nos populations, nos compatriotes étaient constamment en insécurité, allant jusqu’à perdre leur vie à cause des violences innombrables, inhumaines causées par ces groupes armés pour diverses raisons. »
» A côté de cela, il y avait des conflits communautaires, conflits très dangereux d’ailleurs qui risquait d’amener des évènements qui seraient similaires à une sorte de génocides. Et tout cela a fait qu’il fallait qu’on décide. »
« Parceque depuis mon avènement à la tête du pays en 2019 jusque fin 2020, j’ai travaillé avec les forces armées, avec toutes nos institutions, j’ai observé mais je me suis rendu compte que tous nos efforts fournis, n’obtenaient quand-même pas un résultat escompté. Et comme je vous l’ai dit, un État ne se décourage pas, ne baisse pas pavillon face à des individus armés ou déterminés à imposer leur banditisme, leurs violences. L’état ne plie jamais devant l’adversité. »
« Voilà pourquoi, dans mes réflexions, j’ai pensé, j’espère à juste titre, on le verra, on le saura très bientôt qu’il fallait militariser l’administration pendant un certain temps, parceque comme vous le savez, le gouverneur de province c’est le représentant direct du chef de l’État dans la province qu’il administre et donc c’était important d’avoir un militaire à la tête de cette province pour régler principalement le problème sécuritaire. »
« A travers ces responsables, donc le militaire et le policier, je compte obtenir ce que je n’ai pas pu obtenir jusqu’ici comme je vous l’expliquais, en fonctionnant comme l’institution. Donc je me dis, cette exception, va peut-être me permettre d’avoir directement un œil sur ce qui se passe réellement en ituri et dans le Nord-Kivu. »
« Et je peux dire avec satisfaction, à la suite des représentants des chefs coutumiers, qu’il y a déjà des points positifs notamment la sécurité assurée sur la RN27, qui aujourd’hui, rentables même par les paisibles citoyens. Pas nécessairement être armé jusqu’aux dents pour fréquenter ce tronçon. Donc c’est déjà des points positifs mais Je vous ai dit que la situation est très complexe et elle dure depuis une vingtaine d’années et ce n’est pas en un moi d’état de siège que l’on va tout régler. »
« Donc s’il vous plaît, soyez indulgents, mais surtout soyez patients, c’est un travail de longue haleine qui doit se faire, minutieux et méticuleux parceque qu’il faut détricoter tout se qui se fait pendant une vingtaine d’années, qui a pris corps, qui a pris racine et qui est devenu un système. On ne déboulonne pas un système du jour au lendemain, j’en sais quelque chose. »
« Donc prenez patience, tout ce que je vais vous dire, c’est que je suis avec vous, le gouvernement que je chapôte, dirigé par un premier ministre jeune et dynamique est avec vous. Nous n’allons pas vous abandonner, vous faites partie du corps de la République Démocratique du Congo » a dit le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi
Gloire Mumbesa, depuis Djugu