L’armée congolaise dénonce l’attitude de certains députés provinciaux à vouloir inciter une résistance de la population contre l’état de siège décrété par le chef de l’Etat, Felix Tshisekedi depuis le mois de Mai dernier pour éradiquer l’insécurité dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri.

Selon le porte-parole de l’armée du secteur opérationnel Sokola 1 dans le nord de la province du Nord-Kivu, le lieutenant Antony Mwalushay, les forces armées congolaises « sont parfaitement conscientes qu’il y a un groupe de députés, qui ne cachent plus leur hostilité contre l’état de siège ».
Il révèle qu’il Il y a même « un groupe de députés qui ont fait le tour du territoire pour soulever la population contre l’état de siège », affirmant avoir déjà l’information quant à ce.
Le lieutenant Antony Mwalushay ajoute que ces députés prévoient des points de presse dans plusieurs agglomérations de la région de Beni notamment dans la commune rurale de Kasindi, Oïcha, en villes de Beni et Butembo pour appeler la population à dire non à l’état de siège dès la semaine prochaine.
Il rappelle que ces députés sont ceux qui perçoivent quelque chose du gouvernorat de province, dirigé aujourd’hui par le Lieutenant général Ndima Kongba.
« Le gouverneur militaire à Kinshasa a défendu l’état de siège et a même révélé que ces députés sont payés par la province. Ces députés qui font beaucoup des bruits touchent quelque chose des mains du gouverneur. Ils font trop des bruits car ils n’ont encore rien reçu ».
Et d’ajouter ;
« Ce sont les députés qui sont censés donner les bonnes informations et surtout apaiser la population, mais la façon dont nous voyons ce groupe de députés évoluer va dans le sens de soulever la population contre l’armée » a conclu, le porte-parole de l’armée dans la region de Beni, le Lieutenant Mwalushay.
Le mardi dernier, la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale a entendu les lieutenants-généraux Constant Ndima et Jonny Luboya, respectivement gouverneur du Nord-Kivu et de l’Ituri dans le cadre de l’évaluation de l’état de siège tant réclamé par la population, les organisations de défense de droits humains et plusieurs députés et sénateurs lors de sa 5e prorogation.